1.12.12

Peut-être une histoire d’amour – Martin Page



C’est aux délices de la névrose dépressive que nous invite Martin Page dans ce joli roman court et amusant. Les chapitres filent à toute allure et c’est avec un grand sourire que le lecteur, satisfait d’un exercice léger et superficiel, referme l’ouvrage.

Virgile est un créatif dans une agence de pub et a l’habitude, résignée, normale, d’être largué par les femmes qu’il aime. Il vit dans un univers fait d’angoisses et de névroses où la confrontation aux autres est toujours un exercice un peu délicat et qui l’oblige à une consommation régulière d’anxiolytiques pour contenir d’incessantes bouffées dépressives.

En rentrant un soir dans son petit appartement perdu dans un immeuble laissé aux mains des péripatéticiennes du Xème arrondissement avec lesquelles il entretient une cohabitation respectueuse, il trouve un troublant message sur son répondeur. Clara lui annonce qu’elle le quitte. Le seul problème est qu’il ne sait pas qui est Clara et qu’il n’a aucun souvenir d’entretenir une relation amoureuse avec cette femme. Pire : la nouvelle se répand comme une traînée de poudre parmi ses amis.

Aussi décide-t-il de ne pas démentir tout en trouvant dans cet incident une démonstration supplémentaire qu’il souffre d’une maladie incurable. Moyennant ses trois séances hebdomadaires chez une psychiatre un peu bizarre mais qui a le mérite de lui faire assumer sa part de responsabilité dans les décisions qu’il prend et le sens qu’il donne à sa vie, aiguillonné par sa meilleure amie homosexuelle et cartomancienne, il décidé alors de partir à la recherche et à la reconquête de la mystérieuse Clara.

Une quête sous forme de catharsis et qui va lui permettre peu à peu de mieux s’assumer, d’accepter de devenir adulte, de comprendre d’où lui viennent ses peurs et ses névroses pour, enfin, vivre, tout simplement.

C’est frais, drôle, superficiel et léger !

Publié aux Editions de l’Olivier – 197 pages