28.9.13

Chez nous – Marilynne Robinson



Il en est de la lecture comme de l’amour. Assez rapidement, vous savez si l’autre vous plaît, si vous avez envie d’aller plus loin. Il faut du secret, de la particularité, mille petites choses enveloppées sous une enveloppe sympathique pour que « cela le fasse ».

Et bien là, ça ne l’a pas fait ! Et je l’ai su tout de suite, même si je suis revenu au deuxième rendez-vous histoire de voir si 20 pages plus loin, j’allais découvrir ce petit truc qui faisait que la fille (Marilynne Robinson) me plairait. Désolé Marilynne, mais vous n’êtes pas mon genre.

Ce roman m’a rasé au point que j’avoue, mea culpa, mea maxima culpa, que je suis parti en courant au bout d’une cinquantaine de pages. Rien ne m’a séduit dans cette tentative, que j’ai trouvée particulièrement laborieuse et rébarbative, de conter la vie, apparemment mouvementée, d’une famille de sept enfants d’un pasteur de la bonne ville de Gilead.

Le style manque totalement de fluidité et l’écriture de naturel. L’auteur a un don particulier pour sauter d’un personnage à l’autre, d’une époque à une autre, sans laisser le temps à son lecteur de tenter de comprendre ce qui se passe pour aussitôt changer à nouveau.

Tout cela m’a fait bailler, me gratter de plus en plus au fur et à mesure que je m’agitais dans cette lecture qui rebondissait sur mon cerveau récalcitrant jusque ce que je pose, définitivement, le livre dans un recoin en attente de décider ce que j’allais dire, de pas gentil, sur lui.

Publié aux Editions Actes Sud – 2009 – 446 pages