20.10.13

Les éléphants d’ivoire – Tome 1 – Le Prince félon – A.B Koubemba



Avec ce premier livre, Alain Koubemba, dont la profession première n’est pas l’écriture,  nous fait entrer de plain pied  dans la grande tradition des contes africains.

Avec une écriture très simple, dépouillée et qui aurait pu gagner en verve ce qui est la principale réserve à l’encontre de ce roman, il nous plonge dans une histoire aux multiples rebondissements et qui annonce une saga. Si vous aimez les livres rythmés combinant intrigues politiques, trahisons, coups de théâtre, morts violentes et histoire d’amour, alors vous serez servis car c’est le cocktail assez réussi qui nous est servi ici.

Jusqu’ici tout se passait au mieux dans le calme et petit royaume de Loughémo. Jusqu’à cette sécheresse presque fatale et qui pousse à un certain désespoir. Une sécheresse qui va disparaître comme par magie (enfin pas tout-à-fait par ailleurs ainsi que nous allons rapidement le comprendre) le jour où le beau Prince Kana débarque fastueusement dans la ville royale sous une pluie battante et accompagné de richesses dont il fait don immédiatement au Roi.

Kana est un manipulateur, un pervers prêt à tout pour servir son unique objectif : conquérir un trône, rêve de toute une vie qui lui fut confisqué par ses frères des années auparavant.

Avec l’arrivée de Kana, ce n’est pas seulement la sécheresse qui cesse mais la confusion qui s’installe. Les dignitaires et les sans grades gênants se mettent à tomber frappés d’une mort violente par morsure. Le peuple sombre dans la débauche et le Roi, jusqu’ici rationnel et sage, dans une confiance aveugle et béate envers celui à qui il confie des fonctions de plus en plus élevées jusqu’à lui donner sa fille unique en mariage.

Il faudra l’amour du fils aîné du Premier ministre déchu pour la belle Princesse complété d’une volonté de fer pour ne pas laisser la place au félon qui tente de s’emparer de tout sans vergogne pour mettre à bas les projets de Kana.

Comme dans tout conte africain, la magie et les forces occultes confinent le monde réel et rationnel. Les sentiments y sont exacerbés, les actes violents, les rebondissements incessants. Bref on ne s’ennuie pas lors d’une lecture d’un livre sans prétention et plutôt bien ficelé.

Publié aux Editions Publibook – 2013 – 210 pages