Henry Bauchau est un écrivain belge francophone que son pays a fréquemment récompensé. C’est avant tout un auteur de pièces de théâtre et de recueils de poèmes et qui s’essaye, régulièrement, à l’écriture de quelques romans.
La déchirure a été écrit entre 1960 et 1965 et traite des dernières journées et de l’agonie d’une vieille femme et de la façon dont son plus jeune fils vit, de l’intérieur, la préparation à un deuil inévitable.
L’écriture est dense, très travaillée. Les scènes d’enfance de celui qui assiste, dans tous les sens du terme, à l’agonie de sa mère, se déroulent sous forme de fash-backs pour aider à conserver la mémoire d’une mère qui fut aimée de son fils, même si cet amour ne fut pas toujours payé de retour.
Trois ou quatre générations sont ainsi brossées sans qu’il soit pourtant possible un seul instant de véritablement comprendre la composition de cette famille. En effet, le récit hésite perpétuellement entre le récit familial historique et l’album photo jauni des couleur sépia de son enfance.
Je dois avouer que je n’ai pas un seul instant accroché à ce récit. L’écriture manque terriblement de naturel, de clarté et de spontanéité. Les personnages sont assez confus et l’on éprouve le plus grand mal à faire le distingo entre la réalité et ce que l’esprit d’un enfant a pu inventer.
C’est vraisemblablement voulu de la part de Bauchau, mais le résultat est très décevant. Bref, malgré une langue riche et un style techniquement brillant, je me suis ennuyé ferme.
Un livre loin d’être indispensable donc…
Publié aux Editions Actes Sud – 252 pages
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