Mr Dancourt, qui travaille comme rédacteur indépendant dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme, signe ici son premier roman. Malheureusement, ce livre ne restera pas dans les annales et il serait surprenant qu’un nouveau grand talent littéraire ait ainsi vu le jour…
L’auteur nous plonge au sein d’un couple énigmatique dont nous devinons peu à peu qu’ils sont sans doute plus ou moins amants sans que ceci ne soit vraiment jamais éclairci. D’ailleurs, le parti pris de l’auteur est la démarche allusive et labyrinthique. Les secrets sont partout gardés et seul un observateur attentif peut déceler une référence, un mot, une intonation qui pourraient lui permettre de dévoiler un coin de ce qui est caché. Bref, on ne sait pas ce que l’on cherche dans ce court roman et on comprend vaguement ce que l’on y a trouvé une fois la dernière page achevée.
Christine est une jeune fille de vingt ans qui passe son temps dans le cimetière de Passy. Elle y observe les tombes des grands hommes en nourrissant les oiseaux. Elle va y faire la connaissance de Daniel, un peu plus âgé, qui cherche la trace de meubles du décorateur Jean Royère de part le monde pour le compte d’un collectionneur belge. Un peu velléitaire, Daniel va se laisser prendre dans les humeurs maniaco-dépressives de Christine.
En suivant un long catalogue des rues de Paris, en parcourant d’assommants ouvrages sur les villes d’architecture de France (on voit d’où vient l’auteur), Daniel va découvrir un père collectionneur de mappes monde, un fiancé réalisateur devenu bientôt mari absent, une tenancière de bar maternelle, un ancien danseur de l’opéra pilier de bar…
Au bout du compte, la grande absente est la mère de Christine dont il conviendra de percer le secret.
Cette galerie de personnages se croise en suivant les fils d’un récit trop approximatif et qui manque d’allant pour captiver un lecteur arrivé ici par hasard. Un bon conseil : passez votre chemin !
Publié aux Editions La Table Ronde – 175 pages