Dans un livre intimiste, écrit sur le ton d’un fils faisant l’apologie de son père, Alexandre Najjar nous donne un portrait émouvant d’un père tel qu’il en existait encore dans les années soixante.
Ce père, avocat – ténor – du barreau libanais, à Beyrouth, marié sur le tard est investi d’une mission vis à vis de sa famille : celle de veiller à ce que les valeurs essentielles et fondamentales du travail, de la probité, du respect de soi et des autres soient impérativement transmises à la nouvelle génération.
Présenté ainsi, cela pourrait paraître réactionnaire. L’auteur sait cependant habilement éviter ce piège en donnant à ce récit une touche de profonde humanité. On y traverse en outre le Liban d’avant la guerre et celui des années les plus noires vues par les yeux d’un honnête homme, amoureux de son pays.
Najjar sait même nous tirer quelques larmes d’émotion lorsque père et fils communient intensément dans une étreinte pleine de respect mutuel. Certaines touches paraissent tellement authentiques que nous ne serions pas surpris de leur caractère autobiographique.
Il est à penser que ce livre séduira ceux de ma génération (le début des années soixante) qui ont encore connu la transmission des valeurs fondatrices. Espérons que le style sincère saura aussi attirer l’attention des plus jeunes et qu’il leur permettra de réaliser ce qu’un père, un vrai, peut leur apporter.
Merci Monsieur Najjar.
Publié chez Plon – 126 pages
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