Attention, ça décoiffe ! Ce très court (premier) roman d’une jeune femme de 22 ans fut un best-seller au Japon. A croire que sexe, violence et trash forment un cocktail prisé au pays du soleil levant.
Rien ne vous sera épargné dans ce bouquin qui claque comme un coup de poing. Il faut croire que l’auteur a déjà une singulière expérience.
Si vous êtes du genre âme sensible, mieux vaut passer à autre chose. Si vous acceptez une littérature différente, au sens radical du terme, alors tentez l’expérience.
Les descriptions de piercing en vue d’obtenir une langue fourchue font froid dans le dos. Pour ma part, j’en avais presque l’estomac qui se soulevait. Les scènes de sexe sont particulièrement hard car pratiquées par un sadique qui ne peut jouir qu’en faisant souffrir sa partenaire, en la maintenant à la limite de l’asphyxie.
Encore une fois, rien ne sera laissé de côté : ni les beuveries incessantes, ni les meurtres violents, ni les tortures physiques et psychologiques. Il ne peut y avoir de jouissance dans ce roman étrange et dérangeant qu’à la recherche de l’extrême, sans retour possible vers la normalité.
Espérons que ces descriptions hallucinantes d’une course effrénée vers toutes les formes de sensations fortes en vue de donner un sens à une vie qui n’a pas trouvé d’autres moyens d’expression, ne soient en rien le reflet d’une jeunesse nippone en mal d’idéal.
Sinon, c’est à en avoir froid dans le dos…
Vous êtes prévenus. A vous de voir.
Publié aux Editions Grasset – 163 pages