Fils d’un écrivain
chilien et d’une mère diplomate, le jeune écrivain vénézuélien Miguel Bonnefoy, publie son premier roman. Un
livre écrit en Français car, comme il l’a déclaré lui-même, il maîtrise
beaucoup mieux les astuces de l’écriture dans cette langue apprise dans les
lycées français qu’il a fréquentés au fil des nominations maternelles qu’en
langue espagnole qui, pour lui, reste celle du cœur.
M. Bonnefoy a voulu
construire ici un roman épique, picaresque et figuratif des souffrances et de
la révolte du peuple vénézuélien.
Octavio en est la figure symbolique. En ce colosse à la force surhumaine
se cache un homme simple, quasi simplet. Analphabète, il est toujours prêt à
soutenir les causes impossibles, à faire le coup de poing ou le coup de feu, à
recueillir chez lui les insoumis. Et puis, un jour, il rencontrera une
comédienne dénommée Venezuela car l’auteur entend bien faire explicitement
comprendre que derrière son personnage se cache son pays natal.
Le voyage d’Octavio, fait
de souffrances et d’endurance est un cheminement plein de tribulations. La
langue utilisée pour nous le conter est riche, colorée, très proche de ce que
de grands auteurs sud-américains ont fait par ailleurs. Mais, derrière à ce qui
peut s’apparenter à une forme de compliment, se cache aussi une grande
déception. A aucun moment ce livre n’a su m’agripper. Il m’a laissé, pauvre
lecteur, perdu dans un foisonnement de personnages et de situations
incompréhensibles sans rendre son propos implicite explicite. Je m’y suis
profondément ennuyé.
Bien des critiques
professionnelles sont élogieuses. Je ne les rejoindrai pas tant, in fine, le
résultat m’a paru brouillon. Tant pis…
Publié aux Editions
Payot-Rivages – 2015 – 128 pages