11.7.08

Sept pierres pour la femme adultère – Vénus Khoury-Ghata

Un beau titre mais un résultat décevant.

Dans un village d’Asie aux portes du désert, loin des bruits de la construction d’un grand barrage, Noor attend son châtiment. Ses trois fils ont témoigné contre elle et l’ont désignée au cheik comme adultère. De cette liaison, alors qu’elle avait été abandonnée par son mari, joueur et plus ou moins voleur, Noor va se retrouver enceinte d’une vie qui se développe, malgré elle.

L’adultère signifie la mort par lapidation. Bientôt, les villageoises vont amonceler les pierres pour exécuter la fatwa et se partager les quelques modestes biens de la victime.

C’est sans compter sur la volonté farouche d’une humanitaire française qui va tout faire pour s’opposer à cette barbarie, pour sauver Noos et l’enfant qu’elle porte.

Pourtant, la communauté aura besoin d’une victime expiatoire et finira par la trouver.

Un beau thème malheureusement gâché par une écriture trop lâche, sans passion, sans saveur. Après quelques premières pages enchanteresses et dont il se dégage une réelle poésie, le récit s’essouffle. L’inspiration semble avoir désertée l’auteur. En tous cas, je sui resté constamment à l’extérieur de ce roman en regrettant une exploitation largement perfectible d’un thème qui l’aurait mérité.

Au moins y voit-on l’hypocrisie de l’occident qui ferme les yeux sur des coutumes d’un autre temps et les maux plus grands que les biens lorsque l’humanitaire se retire sans prévenir.

Mais rien quine justifie de se précipiter à tout prix sur ce roman. Dommage !

Publié aux Editions Mercure de France – 189 pages

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