Le thème fondateur de ce livre est intéressant : comment survivre, en tant qu’homme, en tant que couple, à la mort accidentelle de son jeune enfant par noyade dans une poubelle sur la terrasse de l’appartement de ses parents ?
Dans son premier roman, Marie Ferran apporte malheureusement une réponse laborieuse et inutile. Le narrateur, père de la jeune victime et mari délaissé, va chercher refuge dans un plan social lui permettant de partir à l’aventure, au hasard, d’abord en Turquie puis en Grèce thessalonique. Il largue tout pour y revenir ensuite, si peu et s’enfuir à nouveau.
Il aurait pu y avoir des rencontres pittoresques (il y en a bien une avec un jeune américain vétéran de la guerre d’Irak mais si courte), des confrontations fondamentales à d’autres cultures aidant à mieux se comprendre, aidant à faire le deuil de cet enfant tant désiré par la mère et que le père avait fini par accepter de concevoir. Il aurait dû y avoir du souffle, des doutes.
Il y avait prétexte à sonder les âmes, à dépeindre les tensions dans le couple, à analyser en quoi cette dérive pouvait être destruction puis reconstruction en un autre plus ou moins sublimé.
Au lieu de tout cela, Marie Ferran nous assomme d’une inépuisable suite de pontifes sur la société moderne. Tout y passe du traitement des ordures, à la pollution, au ramassage des crottes de chien et j’en passe. Un café du commerce si peu littéraire.
De fait, le style n’est même pas intéressant. On se demande bien ce qui a pu conduire l’éditeur à accepter ce manuscrit. Messieurs du Seuil, vos commentaires seront les bienvenus !
Comme je me suis donné comme règle d’aller au bout de tout ouvrage que je blogue dans Cetalir, j’ai trouvé le courage d’ingurgiter ce ramassis de guide touristique à la sauce bobo.
A lire si vous n’avez vraiment, vraiment, rien d’autre à faire…..
153 pages – Publié au Seuil – Roman
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Qui êtes-vous ?
- Thierry Collet
- Cadre dirigeant, je trouve en la lecture une source d'équilibre et de plénitude. Comme une mise en suspens du temps, une parenthèse pour des évasions, des émotions que la magie des infinis agencements des mots fait scintiller. Lire m'est aussi essentiel que respirer. Lisant vite, passant de longues heures en avion, ma consommation annuelle se situe entre 250 et 300 ouvrages. Je les bloggue tous, peu à peu. Tout commentaire est bienvenu car réaliser ces notes de lecture est un acte de foi, consommateur en temps. N'hésitez pas également à consulter le blog lecture/écriture auquel je contribue sur le lien http://www.lecture-ecriture.com/index.php Bonnes lectures !
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